Eskanör, double démoniaque de Seriyu.

* Eskanör parvint enfin, après de multiples arrêts pour massacrer du monstre, aux portes du Domaine qui lui était indiqué sur la carte.

Défonçant la porte plus qu'il le la frappât, il quémanda le portier.

Hôlà, du château !!! N'y a t-il personne pour accueillir les étrangers ici ???
*Ce sur quoi, un homme grand et sec vint lui ouvrir ce qu'il restait de la porte, et lui répondit de sa voix nasillarde : *

Me voilà, seigneur sombre... Veuillez entrer je vous prie...

*Eskanör suivit cet homme quelque peu pathétique à son goût, et entra dans une pièce chauffée bondée de personnages totalement inconnus d'Eskanör. Au fond de l'endroit, ronflait un feu vigoureux, autour duquel étaient assies nombre de convives. *

Je vous salue bien bas en cette fin de journée, chers seigneurs des terres d'Orépa...

Mon nom est Eskanör (dit Le Destructeur), double démoniaque de Seriyu, le dieu de la magie noire des Vadyens.

La race des Vadyens veut que, lors de la naissance d'un enfant, celui-çi reçoive un pouvoir né de l'union de ses parents. Ce pouvoir n'est pas le seul qu'il détiendra au cours de sa vie, mais il restera à jamais le plus puissant en cet enfant.

Nos parents, Poëbia et Eldarion, nous ont mis au monde avec un pouvoir extrêment rare : celui de la double personnalité physique. Ainsi, nous pouvons prendre la place l'un et l'autre au sein du corps, toujours dans une harmonie des plus parfaite.

Je viens vous voir en ce moment, de la part de votre baronne adorée, j'ai nommé Themis, pour vous proposez mes services, en tant que guerrier sanguinaire.

Mesdames, mesdemoiselles, mesieurs... A vous la parole...

*Ce sur quoi il tira une chaise en commanda une bonne bière brassée au tavernier, déjà surpassé par le flot de personnes.*

Gwenwyfar était tranquillement installée à la taverne quand elle vit un homme aux manières des plus étranges faire son entrée.

Après qu'il eut raconté son histoire à qui voulait l'entendre elle alla se présenter à lui.

Excusez moi MON ami, je suis Gwenwyfar KISTOMERCES fille cadette du baron Glipkério KISTOMERCES, commandante de cette GUILDE et magicienne.

Si j'ai bien compris VOUS êtes deux là dans ce CORPS ? Vous vous appelez Eskanör et votre DOUBLE n'est rien de MOINS que le dieu de la MAGIE noire ?

J'ai déjà ENTENDU des histoires EXTRAORDINAIRES, mais vous ne VOUS vanteriez pas un peu ?

Gwenwyfar était des plus perplexes sur les dires de cet individu.

Néanmoins j'avoue que VOS talents de guerrier SERAIENT bien appréciés en ce lieu. Nous avons DÉCIDÉ de mener un politique AGRESSIVE contre nos ennemis et un DESTRUCTEUR tel que VOUS serait le bienvenu.

Ah dernière CHOSE, Thémis est générale si il y EN a une qui peut PRÉTENDRE un jour à être baronne c'est MOI !!

Gwenwyfar héla le tavernier.

Roger apportez 20 VODKAS à ce brave pour sa PREMIERE épreuve d'admission.

Roger s'exécuta apportant sur un plateau 20 verres au solide guerrier en lui souhaitant bonne chance.

Oh... VEUILLEZ m'excuser, BAronne...

MOUHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!

Regardant les verres

Vous voulez que je boive ça ??? NIAhahahahahahaha... Sans problème pour un démon...

...

TAVERNIER !!! Un tonnelet... VIDE !!!

Eskanör extirpa le tonnelet de l'homme à la bedenne protubérante, et y versa le contenu des vingts verres de Vodka.

Ôtant son casque qui abritait un visage horrifiant, il but en quelques instants le contenu du tonnelet, et conclua cette épreuve par un rot d'une puissance dégoûtante...

De par ses voyages et ses aventures Gwenwyfar avait rencontré des créatures horribles et côtoyé des personnes de toutes conditions, mais là c'était plus que tout.

Par les déesses vous ETES tout bonnement RÉPUGNANT, QUELLE VULGARITÉ !!!

Elle sortit un éventail afin de se donner un peu d'air.

Mon ami je CRAINS que vous ne puissiez RÉUSSIR la prochaine épreuve, car elle DEMANDE culture et finesse d'ESPRIT.

Il s'agit d'ECRIRE un poème en l'HONNEUR de Déhau et Débauha NOS déesses de la GUERRE et de la vodka.

Et je ne suis pas ENCORE baronne, mon père N'EST pas encore défunt qui plus est je SUIS deuxième en LIGNE de succession. Appelez moi Dame Gwenwyfar comme TOUT à chacun.

Gwenwyfar sourit derrière son éventail, ce rustre ne réussirait surement pas cette épreuve. Certes la guilde avait besoin de guerriers mais elle se voyait mal supporter un tel ostrogoth !!!

Mouhahahahaha... Un poème... Très bien...

Sachez que même sous les traits les plus répugnants se cache parfois des talents inattendus... L'habit ne fais pas le... Moine...

Il dit ce dernier mot en grimaçant...

Très bien, laissez moi réfléchir... hm...

Il ferma ses yeux, et son front se plissa sous la concentration.

Voilà !!! L'inspiration me guette !!!

~Chant des Skraelings~

Gloire à vous, Déhau Débauha, déesses de la guerre...
Gloire à vous, Déhau Débauha, pourfandeuses des chairs...
Gloire à vous, Déhau Débauha, faucheuses de vie...
Gloire à vous, Déhau Débauha, la mort vous sourit...
Gloire à vous, Déhau Débauha, bourreaux des amoureux...
Gloire à vous, Déhau Débauha, contre les jours heureux...

SKRAELINGS !!!!!!!! SKRAELINGS !!!!!!!! Nous vous adorons !!!!

Débauha Déhau, embueuses d'esprits,
Débauha Déhau, tortureuses des vessies,
Débauha Déhau, amours des gosiers,
Débauha Déhau, sauveuses des assoiffés,
Débauha Déhau, sans vous, que serions-nous ?
Débauha Déhau, sans vous, nous serions fous !!!

SKRAELINGS !!!!!!!! SKRAELINGS !!!!!!!! Nous vous adorons !!!!

Le chant était horrible, le chant des skraelings un nom qui allait à merveille pour ce barbare.

Hélas, il fallait se rendre à l'évidence, ce goujat avait réussi l'épreuve.

Quand à la nature de la troisième nul doute vu son accabit qu'il la réussisse.

Hé bien cher AMI je vous adresse mes FÉLICITATIONS vous avez réussi la seconde épreuve. Certes ce chant N'EST pas du plus GRAND raffinement, mais IL n'empêche qu'il remplit les CRITERES demandés.

Veuillez me SUIVRE pour la troisième épreuve JE pense qu'elle vous RAVIRA.

Gwenwyfar emmena Eskranör sur la grand place, une fois arrivés elle frappa le sol de son bâton et fit apparaître 6 hommes serpents.

Inutile de vous DIRE que si vous ne les TUEZ pas vous aurez PERDU, mais je ne me fais GUERE de soucis pour vous SUR ce genre d'épreuve.

A vous DE jouer.

Déjà les hommes serpents s'avançaient menaçants vers Eskranör tentant de l'encercler.

Des hommes serpents...

Enfin plus répugnant que moi !!! MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!

Eskanör, ne se souciant guère de sonder ses adversaires, fit tournoyer sa claymore et ne laissa le temps à ses assaillants de le prendre par surprise.

Il bondit sur l'un, et tenta de l'entammer en pleine poitrine. Rien... Tout juste une égratinure et le souffle coupé par la puissance du coup.

Un instant, Eskanör fut abasourdi par la résistance des écailles. Mais vite, il revint à la réalité qui l'entourait... Il était une proie facile...

RHHHHHHHÂÂÂÂÂÂÂ !!!!!!!!

Balayages incessants, feintes, bottes... Mais jamais de sang... Tout à coup, l'un de ses adversaires sauta par derrière lui, tentant d'engoufrer sa lame au plus profond des entrailles d'Eskanör. Un seul réflexe : il ferma les yeux et hurla

HENÖÖÖÖÖRRRRH !!!!!

En un instant, tous ses ennemis furent pris d'un spasme, et furent immobilisés par une puissance inconnue. Profitant de ce moment de faiblesse, Eskanör enchaîna les coups sur l'un des six, et finit par trouver le point de faiblesse... le cou...

Mais il ne put profiter bien longtemps de la paralysie de ses ennemis... Quelques secondes après avoir décapité le premier, les cinq autres lui fondirent dessus, ne lui laissant guère de chance de survivre.

Esquives, feintes... Une heure passa sans qu'aucun des cinq ne daigne se laisser pourfandre.

Enfin, au bout d'un duel face à deux hommes serpent encore debout suite à un balayage de claymore, Eskanör réussit à déchiqueter une gorge à la main, puis à décapiter la seconde dans un moment de faiblesse de son adversaire.

Encore trois face à lui... Et la claymore devenant de plus en plus lourde...

L'un des trois bondit, et termina sa course par un coup de gantelet dans la pointrine. Le souffle coupé, il ne mit pas longtemps à sentir une large épée lui rentrer lentement sous le menton.

Plus que deux...

Cette fois, pas d'attaque surprise. Eskanör fondit sur l'un d'eux, et par enchaînements de coups de poings, de pieds, et d'épée, finit par prendre le semi-reptile, le coude sur le visage, le poing dans le dos. Un craquement sourd et une lamentation reptilienne... Le guerrier lui avait craqué la collone vertébrale... Relachant son étreinte, le corps inerte tomba vulgairement à terre, la tampe gonflée par la fracture.

Un seul désormais... un seul ennemi a tuer... L'homme serpent tenta une feinte, qui cette fois réussit... Eskanör sentit un liquide chaud couler le long de son bras sous son épaisse armure. L'attaque avait portée à son épaule. Une douleur harrassante envahi alors son bras gauche... Son bouclier tranchant, trop lourd pour ses muscles affaiblis, finissait de lui rendre insupportable la douleur. Il se résigna à le jeter sur son adversaire, qui l'évita avec la rapidité du cobra. Le combat s'engagea alors véritablement. Un ensemble de coups puissants et rapides faisaient feu contre Eskanör qui, fatigué, ne tentait plus que de les esquiver. Une heure, un siècle, une éternité... depuis combien de temps durait ce duel pour une place si chère au brave guerrier ?

D'un coup, le semi-reptilien tenta une botte en crochet avec son épée fine. Eskanör la repoussa une fois de plus mais, dans un geste précis et mesuré d'avance, l'ennemi colla son dos sur la poitrine du démon. C'est alors qu'il comprit : une épée venait de lui transpercer la chair, légèrement en retrait de son estomac... Son ennemi s'était volontairement enfoncé une épée dans le corps, pour blesser son adversaire.

Une douleur atroce le fit hurler à pleins poumons et tomber à genoux. Mais déjà l'homme serpent s'était retirer l'épée du corps, et se replacait pour porter le coup fatal.

Eskanör, ne pouvant se résigner à se laisser massacrer, se releva tant bien que mal tant ses muscles le lachaient un par un. Avec l'aide de sa claymore, il pu se remettre debout, et continuer à faire face à son adversaire.

Un dernier assaut, et s'en était finit de Seriyu et d'Eskanör, de Tinuvaë la belle, la douce, la tendre...

L'ennemi attaqua, bien que fortement épuisé lui aussi par le coup qu'il s'était lui-même porté... Les lames s'entre-choquèrent une fois de plus, les étincelles virevoltant autour d'eux... Les badauds restaient là, à s'amuser de les voir s'entre tuer... Aucune aide possible, bien que certains montraient amplement leur mécontentement contre la barbarie de cette épreuve...

Aucune force mentale n'apparaissait en son ennemi, un esprit vide de sentiments, vide de joies, de peurs... Un esprit créé par la magie, mais dépourvu d'âme... La voie des armes matérielles était la seule solution... Aucune possibilité de pénétrer dans l'esprit de son adversaire, d'y introduire un désordre monumentale pour y faire exploser la cervelle et mettre un terme au combat... Et cette douleur incessante... Un organe ne pouvait être touché, mais la chair découpée remuant sans cesse lui infligeait un des pire mal qu'il eût pu connaître un jour.

Eskanör, la sueur coulant à flot sur son front, s'engoufrant dans les yeux pour y former des larmes qui venaient s'ajouter à celles de la souffrance, décida de mettre fin à ce combat de fauves. Il rassembla les quelques forces qui lui restaient, pour frapper, cogner, massacrer... Une gorge... Il ne lui fallait plus que cette gorge... Une seule gorge... Il en avait déjà pris des centaines, des milliers... Mais celle-çi lui résistait à chaque fois un peu plus... Mais, dans un élan de puissance, Eskanör dégaina une feinte vadyenne, et roula derrière son adversaire. Celui-çi n'eut pas le temps de réagir : une claymore venait de lui transpercer la tampe, et gisait quelque centimètres plus loin, de l'autre côté de sa gorge. La moelle épinière était tranchée, et la vie de son ennemi était enfin prise...

D'un geste lent, il retira sa lame, et laissa le corps sans vie choir à terre, symbole d'une victoire acquise.

D'un regard embué de larmes il regarda la magicienne, et retomba vite à genoux, toute force l'ayant abandonné... Il sentit son corps vriller, et s'étaler par terre dans un fracas épouvantable... Il avait gagné, non sans blessures sanglantes, mais il avait réussi... Il avait remporté un combat extraordinaire, et la dernière des trois épreuves d'admission venait d'être réussie.

Tout bonnement incroyable, Gwenwyfar s'attendait à une victoire rapide du guerrier, mais le combat l'avait tenue en haleine pendant plus d'une heure.

C'était un bon combattant sans nul doute mais son équipement laisser à désirer, l'acier de sa lame n'arrivait pas à percer les écailles des assaillants. Il faudrait veiller à lui donner un équipement digne de ce nom à l'avenir.

Après d'intenses combat, le guerrier s'écroula sur le sol, blessé et fatigué, il avait chèrement défendu sa peau.

Gwenwyfar s'approcha de lui une bouteille de vodka dans la main, elle s'agenouilla et fit boire le guerrier.

Tenez mon BON, les vertues CURATIVES de cette vodka SONT universellement connues, celà vous REQUINQUERA en un rien de temps !!

Pour ce qui EST du soutient PSYCHOLOGIQUE, voilà une bonne nouvelle : Vous avez réussi LA troisième ÉPREUVE et vous êtes déormais MEMBRE officiel de notre GUILDE.

Eskanör, vidé de toute force, se laissa prendre le visage par la belle magicienne, et bu quelques gorgées du liguide salvateur, non sans difficultés.

La boisson aurait sans doute eu bon goût, si un filet de sang ne venait pas s'y mêler à chaque gorgée. Dans ce rude combat, il avait reçu nombres de coups au visage, et ses plaies ouvertes ne faisaient que rajouter plus de sang dans la bouche du guerrier.

Mais, malgré l'alcool chaud qui se répandait en son corps, sa vue ne cessait de se troubler... Bientôt, le visage angélique de la magicienne devint opaque, brouillé... Etait-ce la sueur et les larmes de douleur qui gâchaient sa vue, ou la vie qui vacillait dangereusement en lui ?

Eskanör en eu vite la réponse, il esquissa un clignement d'yeux pour chasser les larmes, et, comme il le redoutait, ses iris n'arrivaient plus à distinguer proprement les choses.

Une onde de bonheur envahi cependant sa tête, lorsqu'il sentit une main douce et amicale se poser sur son front.

Une voix douce s'adressa à lui, mais il ne pu déceler qui en était l'auteur, ses sens ayant étés altérés par la rudesse du combat, et la profondeur de ses blessures. Gentiment, elle lui dit :

Tenez mon bon, les vertus curatives de cette vodka sont universellement connues, cela vous requinquera en un rien de temps...

Lentement, il sentit son corps s'endormir, puis il sombra dans un sommeil profond, son corps refusant de tenir éveiller plus longtemps.

...

Des battements lents, répétés... Mais qui faisait autant de bruit ??? Des heures, des jours durant ces battements sourds et lents... Il sentait sa tête sur le point d'exploser... Par moments des voix, difformes, incompréhensibles... Etait-ce la mort ? Une aura d'un blanc laiteux lui brouillait la vue... Mais que c'était-il passé ? Autant de questions qui fourmillaient dans l'esprit du guerrier.

Puis, peu à peu, il commença à sentir un objet doux et moelleux derrière sa nuque... Il reprit lentement ses esprits, et commença à comprendre... Non, il n'était pas mort : il était allongé. Les battements sourds étaient toujours présents, mais plus lointains. Il comprit alors que personne n'aurait pu arrêter ce bruit de fou. Il avait entendu des heures durant son cœur, se battant contre l'arrêt.

Son épaule et son torse le faisait encore souffrir, mais moins qu'à son dernier souvenir, étalé sur un gravier sablonneux.

Il tourna lentement sa tête, et entrevit une femme, habillée de vert qui le regardait

Voila déjà deux jours qu'Eskanör dormait, son sommeil était entrecoupé de phases de délire, surement à cause de la fièvre.

Celle-ci était retombée depuis quelques heures et son sommeil semblait désormais paisible. Gwenwyfar passait de temps en temps s'enquérir de son état de santé.

Elle l'observait quand enfin il ouvrit un oeil. Gwenwyfar sourit de soulagement.

Comment ALLEZ vous ?

Eskanör, encore un peu étourdi de son sommeil agité, essaya tant bien que mal de se relever. Il ressentit une douleur lui brûler le torse, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il avait déjà subit. Ses muscles saillants avaient retrouvés vigueur, la boisson avait fait de l'effet. Mais un peu moins qu'il ne l'eût escompté...

Comme un vadyen qui vient de recevoir une claque d'un Eckhta, répondit-il avec un sourire narquois, une fois adossé à la tête de son lit.

Voyant la magicienne lever son sourcil gauche à la réponse, il comprit qu'elle ne connaissait pas son peuple, ni même ses ennemis. Il continua donc :

J'ai connu mieux, mais je crois que ça ira... Merci...

Depuis combien de temps suis-je ici ???

Deux jours passés, répondit-elle un sourire en coin.

Deux jours ???? C'est plus qu'assez !!!! Bordel, je suis un vadyen, je suis plus fort que ça !!!
Se parlant à lui même : Allez, debout mon brave !!!

Ce sur quoi il bascula sur le lit, un peu trop rapidement vu son état... Il en hurla de douleur.... Un bruit de déchirement parvint de son épaule gauche, et des traces rougeâtres apparaissaient sous le bandage...

Tss tss tss, ces guerriers, il fallait toujours qu'ils prouvent leur force. Regardez moi celui là, il n'est pas en état de faire un pas qu'il veut jouer les héros.

Gwenwyfar alla soutenir le blessé pour le rassoir sur son lit.

Allons ne JOUEZ pas les héros maintenant, VOUS aurez d'autres occasions. Même le plus FORT des Vadyens n'AURAIT pu endurer ce que vous avez SUBI, soyez fier.

Ici les conditions DE vie sont peut être PLUS dures que chez VOUS, et nos ennemis NOMBREUX et puissants, je PENSE qu'il vous faudra UN petit temps d'ADAPTATION.

Gwenwyfar pris une bouteille de vodka et en versa sur les bandages.

C'est pour désinfecter, mais je vais demander à une guérisseuse de changer vos pansements.

Puis elle passa la bouteille au guerrier

Buvez !! ça vous fera du bien !

Gwenwyfar pris une bouteille de vodka et en versa sur les bandages sanglants.

WOUAÏ !!!! bordel ça brûle !!!

Le regard de la magicienne en disait long : "Quelle mauviette..."

Eskanör marmona quelques jurons sous son casque noir, et ne se laissa pas prier pour vider le reste de vodka dans son gosier... Autant être prudent, si jamais elle avait envie d'en rajouter sur ces foutus bandages... Il vida la bouteille en quelques instants et regarda la magicienne dans les yeux. Tout sourire avait disparu de ses lèvres et son visage était assombri par une douleur plus profonde qu'une blessure physique.

Vous n'avez pas idée de ce que nous avons subits Seriyu et moi en Ethéliand, lors des grandes guerres entre les Vadyens, notre peuple, et les Eckhtas des déserts noirs d'Ârashä...

Ces démons sont rapides et sanguinaires... Ils n'ont qu'une idée : boire votre sang par tous les moyens possibles... Leurs lames sont râpeuses, et déchiquètent plus qu'elles ne coupent...

Eskanör enleva son gantelet gauche, et désigna une large cicatrice sur le poignet.

Elle apparaît aussi sur celui de Seriyu. Car c'est par une haine commune que cette vergeture est désormais visible... Ce fut un jour funeste pour tous les Vadyens... Aganöor le sombre, maître des Eckhtas, décida de regrouper toutes ses armées en un seul point, et ce, dans un seul et unique but : détruire le monde des Vadyens... Nous les affrontâmes sur les anciennes terres bénies d'Eglaäd, passées à l'ennemis. Mais, pendant que la bataille faisait rage, une petite armée menée par Shaârkü contourna nos terres en passant par le sud du royaume des elfes. Ils fondirent sur Saya, notre cité mère, et massacrèrent toute résistance... Ce jour, ma mère Phoëbia, ma femme Tinuvaë et Dishä, une de mes filles furent violées, et mutilées... Ma mère en périt de ses trop nombreuses blessures... Ce jour fut appelé par les Vadyens le jour de la "Shültka", jour de la traîtrise en langue Eckhta.

Avec le reste de l'armée Vadyenne, victorieuse sur le champs de bataille, et une faction de l'armée elfe, j'ai marché sur le désert noir, et j'y ai affronté Aganöor ainsi que tous ses sombres seigneurs... C'est dans la haine que j'ai affronté le maître des Eckhtas. Et c'est ma haine qui m'a fait me blesser sur sa claymore... Ce, avant que je ne le massacre pour de bon...

Il fit un moment de silence, et laissa une larme perler sur sa joue aux souvenirs de ces anciennes souffrances si lourdement ancrées au plus profond de son cœur.

Gwenwyfar écouta le terrible récit d'Eskanör qui la secoua un peu.

Effectivement je n'avais pas idée, ces terres doivent alors vous sembler bien calmes en comparaison.

Pourtant ici les ENNEMIS ne manquent pas, nous avons hissé NOTRE guilde au second rang des guildes les plus PUISSANTES de ce monde et nous COMPTONS à ce titre de nombreux RIVAUX.

Mais la PAIX n'existe pas, CHAQUE jour nous devons LUTTER pour survivre, tuer ou être TUÉ il semble que ce soit la règle UNIVERSELLE et que nul ne puisse y échapper.

Certes, ces terres sont un peu plus calmes... Mais nul ne peut y trouver la sérénité et la paix dont jouissent les Vadyens désormais... Et c'est d'ailleurs parce que la paix règne en Ethéliand que Seriyu et moi sommes partis...

Nous sommes arrivés sur les terres d'Aldaën, dévastées par la guerre, et y avons menés ce pour quoi nous sommes nés, ce pour quoi nous existons : semer la mort et le chaos chez ceux qui s'attaquent à nous et à nos alliés.

Eskanör se laissa refaire le bandage par une infirmière, qui le sermonna de rester dans son lit sans bouger.

C'est d'ailleurs sur les terres d'Aldaën que cette cicatrice m'a été faite...

il désigna une large cicatrice, allant de haut en bas de son œil droit.

Un dénommé Erzgoth, qui ma foi... n'appréciât guère que ma hache ai massacrée son pied... Son coup de dague à mon visage lui valût d'ailleurs de sentir un bouclier tranchant lui fendre la tête... MOUHAHAHAHAHA !!!