Le vide, un nouveau départ.

Tout n'était que lumière pendant son voyage, la lumière au bout du tunnel ? Non, le noir qui se propage à travers la lumière, ensuite, le vide. Tel un éclair qui s'abat sur les terres d'Ascalons, Kazuki se retrouve sur l'herbe, inerte avec une petite fille dans les bras, elle n'avait que plusieurs mois, tout au plus. Les cris de l'enfante le réveille peu à peu, ses yeux s'ouvrent lentement.

-Où suis-je ? ... L'église ...

Quelque chose bloque dans sa mémoire,il ne retrouve plus rien, comme un nouveau né qui vient de faire son apparition dans ce monde. Il ne prend pas conscience tout de suite de l'enfant qui est toujours dans ses bras en pleure. Kazuki se redresse sur les coudes pour la voir.

-I ... Is ... Isil ?

Un nom sans signification, sans souvenirs, mais un nom bien présent. D'où venait cette enfant, et d'où il venait lui ? Question sans réponse, il se souvient juste d'une église et d'une étreinte, chaude et rassurante, le reste n'est que néant. Il se lève, la prenant dans les bras. Il voyait mal la laisser ici, seul. Ne sachant quoi faire, il emporte la petiote avec lui, espérant trouvé sa mère, non loin où il est apparut.

Une ville, il apprend, grâce à plusieurs personnes, qu'il se trouve sur les terres Orépa, mais il n'apprend guère plus sur l'enfant.

-Il commence à faire froid ...

Kazuki se trouve bien protecteur face à cette enfant. Il doit trouvé un abri au plus vite. Au détour d'un sentier, il aperçoit un fort ... Intrigué, il prend la direction de la bâtisse.

Déhau & Alachaska & Débauha

Il ne comprend pas un traitre mot, était-ce le nom de cette cité ? Qu'importe, il doit trouver un toi, pour elle et pour lui. Il entre dans le hall, un panneau lui indique la salle de recrutement.

-Être recruter , Pourquoi pas ... Ça nous ferra un toit.

Sans en dire plus, il prend le chemin pour aller dans cette salle, Isil s'était endormie sur le chemin. Kazuki pousse les portes de la pièce.

-Y a t-il quelqu'un ?

Quelqu'un entre peu après son entrer. Serinde, une commandante de cet endroit. Épuisé, mais bien plus égaré qu'il était. Sans dire mot, il accepte sa proposition. Déjà, il doit retrouver son propre nom, perdu dans sa mémoire, il l'a sur le bout de la langue. Et comme une fulgurance, il hausse la voix.

-Kazuki ! ...

Il devient rouge, gêné par son impulsivité, mais il tente de rattraper son coup.

- ... Pour vous servir.

Machinalement, il se gratte l'arrière de la tête, une habitude qu'il n'a pas perdu.

-Vous allez peut-être me prendre pour un fou, mais ... Je ne connais pas ses terres, j'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose ...

La rôdeuse s'approche de lui, aucun bruit lorsqu'elle marche, impressionnant. Elle tend les mains vers lui, pour prendre l'enfant. Sans comprendre pourquoi, il eut beaucoup de mal à donner Isil. Instinct paternelle, sans doute, mais il a l'impression que c'est la seule chose qu'il lui reste. Il se rassoit, et il réfléchit.

-Je dois le reconnaître, je suis arrivé par inadvertance, précipité à cause d'Isil. Mais, quelque chose m'attire ici, comme quelque chose de déjà vu ... Je me sens bien ici ... J'accepte de faire ses épreuves ... Autant que je sois utile pour ceux qui m'ont recueillies.

Il lui sourit.

Une autre question vient s'ajouter. Il réfléchit, puis il la regarde dans les yeux, déterminé comme jamais.

-Je suis prêt à les faire immédiatement, je me sens assez d'attaque, malgré le faite que que je sois un peu perdu ... Seulement, j'ai besoin d'air, de voir ces terres qui m'entourent avant de me reposer.

Il se relève.

-Bien, que dois-je faire pour vous rejoindre ?

Gwenwyfar vit sortir de la salle de recrutement un inconnu tenant une petite fille dans ses bras accompagné de Serindë.

Par les déesses, ce devait surement être l'ancien mari de Serindë et la petite sa fille qu'elle avait été forcée d'abandonner à la naissance poussée par la misère. L'homme, après des débuts difficiles s'en était néanmoins sorti puis avait fait fortune, après des années de recherche il avait retrouvé Serindë et venait lui annoncer la bonne nouvelle. Maintenant qu'ils s'étaient retrouvés ils allaient pouvoir vivre une vie de famille sereine et heureuse.

Sauf que... Serindë avait surement un prétendant dont elle était éperdument amoureuse et elle n'était plus la jeune mère de famille désemparée de jadis, elle avait changé.

En fait Gwenwyfar n'en savait rien mais en général ça se passait comme ça dans les romans d'Elizabeth Mac Derwood. Elle entra dans la taverne et les rejoignit à leur table sans prêter attention au reste.

Serindë c'est terrible CE qui arrive, sache que je SUIS de tout coeur avec toi !!! Oh la jolie petite FILLE tout le portrait de SA mère, tu dois être CONTENTE de l'avoir retrouvée ?

Roger, le fameux tavernier entre avec fracas dans la pièce, accompagné d'une multitude de verre et une bouteille de Vodka. A une vitesse folle, il aligne les verres et les rempli du liquide. Un tavernier fort professionnel, on remarque tout de suite que c'est une habitude. Vodka, alcool mystérieux pour lui., mais cela tombe bien, il avait besoin d'un petit remontant et grâce à l'épreuve, on lui propose un gros remontant.

Avant qu'il ne commence, une autre femme arrive, souriante. Serindë serait la mère de l'enfant ? Il reste tétanisé, mais quelque chose lui dit que ce n'était pas possible, Serindë confirme son intuition. Étrangement, il est soulagé qu'on ne lui enlève pas Isil. Il s'approche vers l'arrivante et baisse le buste en signe de respect.

-Bonsoir, je me nomme, Kazuki ... Nouveau sur les terres d'Orepa.

Une fois les salutations et les présentations passées, il s'approche de la table, puis il boit le contenu comme du petit lait. Les dix premier verre passent avec aisance, mais à partir du onzième, Kazuki sent un vacillement, malgré ça, il continue la cadence ... Il termine difficilement, la pièce commence à tourner méchamment.

-Houla ...

Il pose ses mains sur la table, boire alors qu'il était à jeun, quel idiot. Ses joues rosissent rapidement. Kazuki rentre dans un état second. Il reste tout de même, maitre de ses mouvements, enfin ... Juste ce qu'il faut. Gardant une main sur la table, il se retourne vers les deux femmes.

-Je ... Je pense que j'ai ... Réussis, non ?

Veuillez m'excusez toute TROUBLÉE que j'étais je ne me SUIS pas présentée : Dame Gwenwyfar KISTOMERCES, une des commandantes de cette guilde, archimage et fille du BARON Glipkerio KISTOMERCES.

Serindë me VOICI rassurée, pendant UN instant j'ai cru que... mais bon PASSONS

Les présentations faites elle observa la première épreuve. Kazuki bules premières coupes avec facilité mais il lui fallut faire un effort de volonté supplémentaire pour les suivantes. Néanmoins il finit par vider le dernier verre.

Pour ma PART il ne fait AUCUN doute que Déhau notre déesse de la VODKA vous accorde ses faveurs, je VALIDE donc la première épreuve ET vous chère Serindë QUEL est votre opinion ?

Il y a bien longtemps qu'il ne s'était pas senti comme ça, l'alcool fait oublier les problèmes, ou il les amplifie ? Vu son état, il ne sera le dire. Kazuki écoute la jeune rôdeuse, tout en opinant hâtivement la tête.

-Je suis prêt pour la seconde épreuve, le repos du juste doit être mérité ... Je n'ai rien fais qui puisse justifier un repos pour le moment ... J'irai me reposer plus tard.

Il sourit bêtement.

-Mais je vous remercie de cette délicate intention !

Un striptease. Il ravale sa salive, nullement paniqué, mais il en était pas loin. Kazuki n'était professionnel dans cette catégorie d'épreuve, il recherche dans sa mémoire parsemé de noir, rien ne pourra l'aider. Il va devoir se débrouiller seul.

Il monte à l'étage où sont rangés divers habits tous aussi chatoyant les uns que les autres. Il ne manque pas de tombé à plusieurs reprise. Au final, l'alcool tombait bien pour lui, éternel pudique. Un vague souvenir lui revient à présent, un lac, une femme à moitié nue ... Il se tient le front, un mal de crâne carabiné, le souvenir s'efface.

-Qu'est ce que ...

Il ne comprend plus rien, perdu. Mais les lamentation viendront plus tard, il a une épreuve à faire. Sa main parcourt les divers étalages de vêtements, au passage, il remarque une bague à son annulaire, il était marié ... Mais à qui ? Il ne s'en souvient pas.

-Bon sang, qui suis-je à la fin !

Ça l'horripile, ça l'énerve de ne plus savoir qui il était. Il cherchera plus tard, les demoiselles commencent à s'impatienter, mais il trouve ça étrange comme épreuve ...

-Je crois que je vais mettre ça ...

Il retire ses habits et les envoie en boule dans un coin de la salle. Une chemise légère noir, et un pantalon en cuir moulant.

-Je pense que ça devrait satisfaire les dames, puis de toute façon, je vais les retirer dans moins de cinq minute.

Kazuki reprend ses esprits, l'alcool lui tourne la tête, comme si son amnésie n'était pas suffisant pour le faire. Ses deux mains claquent ses joues, puis il redescend en essayant de tituber le moins possible. Arrivé devant son maigre public, il prend son courage à deux mains et il se lance.

Il entame un balancement de hanche langoureux et leste tout en basculant sa tête en arrière, une de ses mains se glisse dans ses cheveux lentement. Il se retourne, dos à elles, et il enlève sa chemise d'un geste vif et précis pour laisser apparaître un dos légèrement musclé, des épaules rassurantes. Le guerrier se cambre en arrière puis il se retourne, un torse bien battit se dévoile aux yeux des jeunes femmes.

Le cuir glisse lentement le long de ses cuisses légèrement musclées elles aussi. Le voilà qu'il danse sans musique de surcroit, il s'invente un rythme, difficile sous l'emprise de l'alcool.

Il garde tout de même le caleçon, inutile d'aller plus loin, il se retourne montrant son fessier ferme. Il continue quelques minutes comme ça, puis il s'arrête. Assoiffé, il se pose au comptoir.

-Roger, un verre d'eau.

Gwenwyfar discutait avec un groupe de ménestrels sur le choix de la musique quand Kazuki redescendit. Sans attendre il commença à danser, un des ménestrels joua un accord mais Gwenwyfar le fit arrêter d'un geste de la main.

Voir cet homme danser sans aucune musique était étrange et fascinant. Sans la musique on ne voyait plus que les mouvements de son corps, sa chorégraphie. C'était comme qui dirait hypnotique.

D'habitude déchainées les clientes de la taverne contemplaient le spectacle en silence, muettes d'étonnement tout comme Gwenwyfar. Ce n'est que quand il eut finit qu'elles applaudirent la performance.

Gwenwyfar s'approcha de Kazuki.

Et bien j'e n'AI jamais rien vu DE tel. Pour ma part je VALIDE cette épreuve.Je... euh... je...

Gwenwyfar encore troublée alla se rasseoir sans mot dire auprès de ses compagnons.

Tuurzo observa le stip tease de l'entrée de la taverne. A la fin en s'approchant, il entendit les dires de Gwen et lui rétorqua.

Et bien ma Dame, c'est que vous n'êtes pas venu à mon recrutement.

Il lui sourit.

Se tourna vers l'homme, il lui tendit la main et se présenta.

Tuurzo, membre de cette guilde.

La remarque le fit tiquer.

Menteuse, tu parle tout le temps de moi!
Et puis arrête avec cette boisson, sinon je vais finir par être meilleur que toi en équilibre sur une corde.

Il haussa les épaules et ne prit pas la peine de lui répondre. Il ne servait à rien de se battre avec cette femme. Elle gagnait toujours.

Les coudes sur le bois du comptoir, mains posées sur son front soutenant sa tête emplie d'énigme. Il regarde le verre d'eau en face de lui d'un air amorphe. La voix de Gwenyfar le sort de sa léthargie temporaire, il la regarde et la remercie.

-Je ne suis pas spécialiste dans l'exhibitionnisme, j'ai juste fait avec les moyens du bord. Je vous remercie.

Il sourit et ce dit qu'il faisait un peu froid de cette pièce, pas étonnant, il était à quasiment en tenu d'Ève. Une autre personne fait son entré, un homme, Tuurzo. Il se lève et sert la main du nouveau venu, une force surhumaine, il ne sent presque plus sa main.

-Kazuki, simple et nouvel habitant de ces terres.

La troisième épreuve est pour bientôt, il se dirige vers Serindë.

-Je vous suis, pour la troisième épreuve.